Trajets
Comment le rendu plastique où l'oeuvre peut il s'inscrire dans un lieu sans toutefois être omniprésent? J'aimerais agir de façon à peine perceptible sur un environnement que je ne veux pas "polluant" aux yeux des autres, alors que mon intention première serait de l'embellir ou de montrer l'espace d'une façon différente. En effet, le point de vue sur un travail plastique installé dans l'espace public est toujours personnel et subjectif.
Ce questionnement me ramène au symposium. Katarina Hohmann nous a présenté des travaux sur l'entropie; la dégradation, le chaos et le désordre étant la base d'un travail plastique pour beaucoup d'artistes. Cependant, la conférence était une sorte de catalogue d'oeuvres, allant de Sonia Kacem à Tobias Von Mach, en passant par l'évocation de Jeremy Rifkin. L'accumulation de "déchets"ou d'objets récoltés sur mes trajets étant souvent une base de matériaux dans ma pratique ("nature morte", "bureau mobile""dérives"…), je m'interroge sur cette l' idée de "déchet". En effet, ce qui semble désuet ou inutile pour certains peut être précieux pour d'autres . Une discussion avec Francois Fixot (collectionneur d'art et de formation scientifique) m'a simplement permis de relativiser sur cette notion d'entropie, qu'il trouvait utilisée à tord et à travers dans l'art. Selon lui, l'observation d'un élément ou d'une particule empêche d'observer le reste de ce qui se passe autour. De même, une palette de bois devient un déchet lorsqu'elle n'a plus d'utilité, alors qu'elle peut servir de bois de chauffage pour quiconque en aurait le besoin. En bref, tout dépend du "regardeur" ou de la façon d'apprécier la chose, selon son propre intérêt .
Ici, à Marfa, nous nous trouvons souvent dans des espaces délaissés ("ghost town"…), parfois meurtris de friches ou de sacs plastiques accumulés sur des cactus. Cette apparente disgrâce me semble au contraire totalement charmants ou pourvoyeur de créativité et d'envies. En arpentant cette ville et ses alentours, et dans un soucis de cinéplastique (ou l'on met en mouvement pour produire), je me suis particulièrement intéressée à la voie de chemin de fer qui relie un espace à un autre, évoquant le voyage ( Jack Kerouac et la beat generation…), les piétons planétaires tels qu' Orozco, les Stalkers, ou Francis Alys. Cette voie souligne l'espace mais aussi le temps, donnant un rythme à la ville et arpentant un désert au rythme régulier d'un métronome.
Ce questionnement me ramène au symposium. Katarina Hohmann nous a présenté des travaux sur l'entropie; la dégradation, le chaos et le désordre étant la base d'un travail plastique pour beaucoup d'artistes. Cependant, la conférence était une sorte de catalogue d'oeuvres, allant de Sonia Kacem à Tobias Von Mach, en passant par l'évocation de Jeremy Rifkin. L'accumulation de "déchets"ou d'objets récoltés sur mes trajets étant souvent une base de matériaux dans ma pratique ("nature morte", "bureau mobile""dérives"…), je m'interroge sur cette l' idée de "déchet". En effet, ce qui semble désuet ou inutile pour certains peut être précieux pour d'autres . Une discussion avec Francois Fixot (collectionneur d'art et de formation scientifique) m'a simplement permis de relativiser sur cette notion d'entropie, qu'il trouvait utilisée à tord et à travers dans l'art. Selon lui, l'observation d'un élément ou d'une particule empêche d'observer le reste de ce qui se passe autour. De même, une palette de bois devient un déchet lorsqu'elle n'a plus d'utilité, alors qu'elle peut servir de bois de chauffage pour quiconque en aurait le besoin. En bref, tout dépend du "regardeur" ou de la façon d'apprécier la chose, selon son propre intérêt .
Ici, à Marfa, nous nous trouvons souvent dans des espaces délaissés ("ghost town"…), parfois meurtris de friches ou de sacs plastiques accumulés sur des cactus. Cette apparente disgrâce me semble au contraire totalement charmants ou pourvoyeur de créativité et d'envies. En arpentant cette ville et ses alentours, et dans un soucis de cinéplastique (ou l'on met en mouvement pour produire), je me suis particulièrement intéressée à la voie de chemin de fer qui relie un espace à un autre, évoquant le voyage ( Jack Kerouac et la beat generation…), les piétons planétaires tels qu' Orozco, les Stalkers, ou Francis Alys. Cette voie souligne l'espace mais aussi le temps, donnant un rythme à la ville et arpentant un désert au rythme régulier d'un métronome.