Mickaël Hedreville

J'ai investi une zone industrielle en friche basée aux alentours de Nantes, lieu où l'architecture à été rasé et où il ne reste que les fondations ainsi que quelques amoncellements de terre bloquant l'accès à la zone.

Investir ce lieu revenait à arpenter une zone d'attente. Un territoire absent de l'activité urbaine perdurant comme un espace inexploitable pour une durée indéterminée. Voilà justement ce qui m'intéresse dans les différentes caractéristiques liées à ces lieux :ce rapport à une temporalité incertaine. Attiré par cet espace temps interstitiel, ce lieu devient, de mon point de vue, un territoire des possibles, où il devient important de signifier cette temporalité, temporalité qui fait évoluer lentement l'espace anciennement architecturé, et nouvellement terrain absent, dans une décrépitude pesante. Jusqu'au jour de la réhabilitation...





 
"Projet 1/3", 2011 - bois, terre, graviers, 194 x 155 cm

Forme construite à partir de trois données géométriques d'amoncellements de terre trouvées sur la  zone : longueur / largeur /hauteur.
Données permettant d'élaborer un amoncellement géométrisé.

Forme qui fera ensuite office de réceptacle à l'amoncellement (informe). La combinaison des deux donnera lieu à un élément qui sera peu à peu pris dans le cycle de décrépitude du lieu.

L'ensemble du projet étant photographié et tiré (194 x155 cm) pour être présenté ensuite dans un espace d'exposition où seront inscrites au sol les données de latitude et de longitude inhérente au lieu où la pièce a été réalisée.

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Sans titre (versions 1), 2011 - plexi-glass, alluminium, asphalte, bois, dimensions variables