Camille Tessier







Georges Perec "Espèces d'espaces" 1974.








Dessins décrivant le projet d'intervention envisagé dans un espace public mais faisant également partie de l'installation.
 
 


Le Mardi 31 Janvier 2012. Rue de Barbin. Nantes.






Le 23 janvier 2012, Parking Decré-Bouffay, Rue du Moulin, Nantes


















Le 3 janvier 2012, 24 rue Lanoue Bras de Fer, île de Nantes









Contraste. L'idée était de créer un volume miniature, un semblant d'architecture fait de morceaux de bois récupérés, assemblés puis colorés, mis en confrontation avec l'espace urbain, notamment une architecture en béton, imposante, monobloc et brute. Créer ainsi une différence, comme une note sculptée, "une tâche de couleurs en volume" dans le paysage, dans ces rues où la grisaille domine. C'est un appel à la réflexion, prendre conscience de ce que l'on voit, côtoie et accepte au quotidien, alors que cela  pourrait être différent...on peut essayer de l'imaginer du moins. Une installation artificielle, non habitable fixée sur un coin de bâtiment occupé par l'humain. Il y a un jeu sur des faux plans, des fausses perspectives qui n'emmènent nul part mais sûrement dans un ailleurs virtuel.


 Candidature Marfa

 
Le dépaysement voilà ce qui m’intéresse!
C’est d’ailleurs ce que j’essaye de faire ressentir à travers mes recherches, dessins, peintures, et sculptures.
Bien que l’on nous ait présentés la ville de Marfa et son histoire à travers des photos, il faut l’expérimenter, la vivre pour savoir ce qu’elle est. Stopper les fantasmes et être face à la réalité. Gauguin se confia d’ailleurs dans un entretien accordé au journaliste Jules Huret, un peu plus d’un mois avant son départ de la France pour Tahiti où il disait : « Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation[…], pour cela j’ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie, sans autre préoccupation que de rendre, comme le ferait un enfant, les conceptions de mon cerveau avec l’aide seulement des moyens d’arts primitifs, les seuls bons, les seuls vrais. » L’artiste se rendra compte dès l’instant où il débarque le 13 juin 1891, que Tahiti n’est plus le pays primitif et pur dont il rêvait à cause de la christianisation et de la colonisation.
Les premières questions qui me viennent à l’esprit sont simples et diffuses: A quoi ressemble Marfa, que va-t-on y trouver, quels paysages, quelles architectures, comment sont les gens, est-ce si différent de chez nous ?...
Je vois ce voyage comme la possibilité de faire des expérimentations, de se surprendre et d’être surpris, de se lâcher en étant détaché de son quotidien pendant un mois.
J’aimerais sur place prendre le temps d’observer l’environnement global pour pouvoir retranscrire sur papier ou sur d’autres supports ce qu’il m’inspire.
J’ai tendance à aimer les paysages luxuriants, riches en couleurs vives.